La somnolence diurne excessive dans la maladie de Parkinson

Les troubles de la régulation des cycles veille-sommeil figurent parmi les manifestations non motrices les plus fréquentes de la maladie de Parkinson. Ces troubles, dont l'origine est mal connue, peuvent précéder de quelques années l'apparition des signes moteurs et contribuent à la dégradation de la qualité de vie des patients. Le modèle primate de la maladie de Parkinson, obtenu par intoxication au 1-méthyl-4-phényl-1,2,3,6-tétrahydropyridine (MPTP) a beaucoup contribué à la compréhension des mécanismes physiopathologiques de la maladie et à la mise en place de nouvelles stratégies thérapeutiques. Son intérêt a rarement été exploité au-delà des symptômes moteurs de la maladie. Un des objectifs de ce travail a consisté en la validation de ce modèle pour l'étude des troubles du sommeil dans la maladie de Parkinson. Dans un premier temps, l'organisation des cycles veille-sommeil du primate a été étudiée en conditions de base. L'intoxication au MPTP a entraîné une désorganisation de l'architecture des cycles veille-sommeil, avec suppression du sommeil paradoxal, fragmentation du sommeil et somnolence diurne excessive, avant la survenue des signes moteurs parkinsoniens.