L’africanisation du maintien de la paix depuis 1960:

L’africanisation du maintien de la paix est-elle à mesure de relever les défis de la sécurité, en dépit de la hiérarchisation des positions de ses acteurs? Ce livre essaie d’y répondre à partir d’une étude de sociologie réflexive. Il apparaît que, l’africanisation du maintien de la paix ne relève pas d’un accident de l’histoire. Elle se donne à voir comme, le produit d’un processus historique et conjoncturel, de routinisation et de bricolage dans la pratique du maintien de la paix en Afrique depuis le début des années d’indépendances. En tant que processus socio-historique routinisé, l’africanisation du maintien de la paix participe au concret d’un métissage institutionnel qui fait de sa formation, le produit d’un à la fois, des dynamiques endogènes africaines et exogènes importés dans la pratique du maintien de la paix en Afrique. L’africanisation du maintien de la paix se donne donc à voir comme le produit issu d’un processus d’hybridation. Elle se situe à mi-chemin des logiques africaines et donc autonomes d’expérimentation du maintien de la paix, mais ne s’inscrit pas moins dans le dispositif global de sécurité collective.