La prévention du génocide: un défi possible à relever

Le génocide constitue incontestablement le crime le plus monstrueux, du fait que les victimes de ce crime sont un groupe de personnes innocentes et inoffensives, visées, non pas à cause de leurs actes ou du risque qu’elles représentent au regard de la sécurité de l’État criminel, mais uniquement pour ce qu’elles sont, comme telles. La Convention sur génocide, mis en place en réaction contre l’Holocauste comme instrument juridique susceptible de permettre au "plus jamais ça" de devenir une réalité, n’a pas contribué à la prévention de ce crime, dans la mesure où le génocide des Tutsis est venu rappeler que les plus belles promesses et les plus beaux instruments de protection des droits humains restent vains, lorsque ceux-ci ne sont pas "arrimés" à la volonté politique des membres de la "société internationale" en vue de les matérialiser. Le rôle de cette étude est celui de suggérer aux différents acteurs, les voies et moyens de réussir cet arrimage.