La biomorphologie dans un milieu gréseux, l’Ouest du Burkina Faso

Ce document se donne pour mission de décrire un environnement végétal de plus en plus menacé. La végétation à l’échelle mondiale connait une forte regression du fait des activités humaines notamment l’agriculture, l’élevage et surtout le bois énergie. Au Burkina Faso, la végétation naturelle perd de plus en plus ce caractère du fait d’une anthropisation plus ancienne et plus soutenue (FONTES J. et GUINKO S., 1995). L’agriculture est la plus importante activité humaine aux conséquences importantes sur la dégradation des sols et du couvert végétal. En effet, elle devient de plus en plus intensive et le raccourcissement progressif du temps de jachère amorcé dans les années 70 qui accompagne cette intensification, ne traduit pas un progrès pour le paysan, mais bien une nécessité due au manque de terre, soit que la population ait cru, soit qu'elle ait été confinée dans un espace restreint (ALEXANDRE D.-Y. et KAÏRE M., 2001). Cette jachère tend à disparaître de nos jours, compromettant ainsi la régénérescence de la végétation dans les champs. L’élevage également devient intensif et les nomades se sédentarisent.