Le Christ comme l'Universel concret chez B. Forte et Ch. Duquoc

La figure du Christ, homme singulier à vocation universelle, continue d’attirer tous les peuples et toutes les nations. Saisi hier sous l’angle de la nature et de la personne, nous voudrions approcher ce personnage sous le titre de l’universel concret. Concept hégélien et réalité biblique, ce couple conceptuel nous semble à même de nous guider dans la quête d’une «cogitatio fidei» où fidélité au déjà-là théologique, incarné dans cette réflexion par B. Forte et Ch. Duquoc, loin d’être stérilité devient fécondité et innovation. Dans cette aventure, il nous faudra associer à l’audace intellectuelle, la prudence de la foi. La prudence est d’autant de mise ici qu’en dépit de son apparence «totalisante», le couple conceptuel universel concret comporte à son émergence, dans la pensée hégéliennes, une certaine étroitesse qu’il est impérieux de substituer par une totalisation ouverte, réellement plurielle. Dans cette pluralité de l’expression de la foi, un clin d’œil sera fait à l’intuition christologique en contexte africain. Dire le Christ à partir de son humus culturel, n’est-ce pas la mission de tout chercheur?