Vox Machina

L’assistant vocal : cette nouvelle technologie est nourrie du discours utopique des concepteurs, des promesses enchanteresses des acteurs du marché, mais aussi par les controverses médiatiques et les peurs culturelles. Autant de matrice de narration qui entourent la technologie d’un imaginaire porteur d’utopie et de dystopie. Mais au-delà des représentations, comment les individus s’approprient-ils les assistants vocaux ? Quels sont leurs usages (ou non-usages) ? Autrement dit, quel est leur rapport à cette technique ? Le dessein de cette enquête est de comprendre la logique des usages des assistants vocaux, de leur adoption (ou non) à leurs usages (ou non) routiniers. Le brassage des univers théoriques et des courants abordés dans ce travail nous a conduit à interroger les usages de cette technique au prisme d’une sociologie de l’existence. La question n’étant pas de se centrer seulement sur les modes d’usage mais aussi de comprendre comment ces usages s’actualisent au regard des contraintes ressenties de la vie sociale. D’où notre problématique : Quel est le rôle de l’assistant vocal pour performer la routine, se dresser face à la tyrannie de la vie quotidienne ?