Echec de l'Union pour la Méditerranée

La Méditerranée est une région stratégique de la planète qui révèle nombre de risques et d’antagonismes fauteurs d’instabilité. La fin de la Guerre froide révèle sous un nouveau jour des problématiques déjà existants et donne à l’Union européenne l’opportunité de réorganiser les rapports qu’elle entretien avec ses voisins de l’Est et du Sud. C’est dans cette perspective que sont lancées le Processus de Barcelone (1995), et ultérieurement la Politique européenne de voisinage (2004). Le bilan de ces initiatives est mince et appelle un nouveau cadre. Partant de ce constant, Nicolas Sarkozy, dont le pays occupe à ce moment précis la présidence européenne, formule le projet de bâtir un espace politique afin de «donner un second souffle au Processus de Barcelone». L’objectif poursuivi est de combler le fossé qui ne cesse de se creuser entre l’Europe et son flanc Sud, et de créer un nouveau cadre pour le dialogue entre l’Occident et l’Islam. L’Union pour la Méditerranée (UpM) est ainsi lancée le 13 juillet 2008. Deux ans après son lancement officiel, l’UpM stagne et bute sur une conjoncture politique et économique peu favorable (2008-2010) ainsi que sur des problèmes de fond.