Recherche archeologique autour du lac bleu de mouila (Gabon)

L’étude de la préhistoire est capitale pour replacer l’histoire ancienne et l’histoire actuelle dans leur contexte, mais surtout pour suivre et expliquer l’évolution humaine. Quand en 1887, des amateurs découvrent une hache dans la région de l’Estuaire, on était loin de se douter de l’existence d’une vie sous la forêt équatoriale. Pour beaucoup de gens encore, l’Afrique Centrale c’était l’Afrique verte, synonyme de foret dense, un monde rempli de mystères et de légendes. De plus, à défaut de documents, des vestiges matériels, d’archéologie monumentale, ces peuples évanescents ne pouvaient avoir ni histoire, ni culture artistique (Félicien Challaye, 1909). Des difficultés de prospection avaient sans doute inconsciemment amené les préhistoriens à conclure à des difficultés comparables pour les implantations humaines. Cependant, les découvertes réalisées depuis plusieurs décennies dans notre région d’étude ont vite prouvé la présence de populations anciennes associées au Lac Bleu.