J'habite donc je suis?

Le logement apparaît comme le lieu de l’intimité par excellence, un endroit où notre façon d’être et d’agir dépend de nos choix personnels. Généralement, une demeure limite son accès à la famille et aux proches. Mais lorsque la porte d’entrée s’ouvre à un réseau social plus éloigné, l’intimité devient nue : ce que l’on a se retrouve exposé au visiteur. Entre refuge de la société et carte de visite de l’être intime, le logement révèle ses habitants. Ces derniers ne sont cependant pas passifs et peuvent renverser l’équation en utilisant leur demeure pour en dire sur eux. Le présent travail se construit sur la base de ce constat de communication, consciente ou non, et volontaire ou non, à travers le logement. C’est au niveau de la position sociale que le regard va se focaliser, le but étant de constater en quoi il y a communication d’une position sociale à travers le logement. Cette thématique des classes sociales nous interpelle particulièrement, parce que dans la vie de tous les jours, bien que l’on ne s’en rende pas forcément compte, elle est vécue en permanence, avec des codes implicites que la majorité semble respecter.