La pratique de la transhumance au Sahel

Les pratiques de transhumance ont été étudiées dans l’arrondissement de Mayahi, dans le cadre du projet de développement rural intégré de Mayahi. Le diagnostic et le suivi des transhumants ont porté sur: la préparation avant le départ en transhumance, l’amplitude et le rythme de progression, la vie au cours de la transhumance, les caractéristiques des sites d’arrêt et l’analyse des conséquences de ces pratiques sur la dynamique de l’environnement. La prise en compte de l’échelle d’étude et le choix des éléments de repères sociologiques, administratifs, biophysiques et un système d’indicateurs visuels ont permis d’appréhender les différents déterminants de ces pratiques. Il ressort de l’étude que les conditions climatiques, la pression démographique et l’évolution de la charge animale ont profondément bouleversé les relations agriculture-élevage et exacerbé la compétition pour l’exploitation des ressources pastorales. La transhumance n’est plus simplement le fait des populations pastorales (peuls et touareg), mais concerne pratiquement toutes les composantes ethniques de l’arrondissement.