TIC, agriculture et révolution verte en Afrique: le cas du Cameroun

Le souci permanent des Etats d’élaborer des stratégies de développement efficientes a poussé les acteurs sociaux à s’interroger sur les faiblesses théoriques inhérentes à l’ère industrielle. L’avènement de l’ère postindustrielle marquée, selon Manuel Castells, du sceau de « la transformation du rôle de la connaissance » dans les différents secteurs de travail et matérialisée par l’usage de « la technologie et de ses conséquences directes sur l’organisation du travail et des aspects importants de la vie sociale » symbolise la montée d’une nouvelle logique consacrant l’information comme nouvelle colonne vertébrale de toute entreprise ou politique publique qui aspire à l’efficacité et à la pérennité. L’agriculture au Cameroun n’échappe pas au vent de cette modernité informationnelle dont les TIC incarnent le bras armé. La dynamique du désenclavement numérique s’avère importante pour l’enrichissement de la terre longtemps restée sous le joug de l’hypoinformationose. L’amenuisement des ressources des ONG et la modestie de l’intervention de la puissance publique demeurent des défis à relever pour que l’émergence d’une cyberagriculture ne ressemble nullement au voyage du Titanic.