La migraine entre la neurologie et la psychiatrie

La migraine fait partie des céphalées primaires les plus fréquentes. Elle est souvent sous-diagnostiquée. Sa prévalence chez les adultes est estimée à 12 % aux Etats Unis d’Amérique. Du fait de sa prévalence élevée cette affection a un impact socioéconomique important. Elle est considérée selon l’Organisation Mondial de la Santé (OMS) comme étant une des pathologies les plus handicapantes. Elle entraine une altération fréquente de la qualité de vie des patients, non seulement pendant les crises mais également entre les crises. La prévalence des comorbidités psychiatriques au cours de la migraine est également sousestimée, telle que la dépression et les troubles anxieux. Ce risque de comorbidité psychiatrique est d’autant plus important que la migraine soit chronique, aggravant ainsi la qualité de vie et justifiant une adaptation de la prise en charge thérapeutique. Cette comorbidité alourdit ainsi le fardeau de la maladie migraineuse et a d’importantes implications thérapeutiques.