Dans les méandres d'une vie

Mais quoi qu’ils fassent, les personnages, comme les héros de l’ouvrage restent prisonniers de la vieille société animiste bantoue où culminent non seulement la solidarité mais aussi et surtout le respect des mœurs : « - Pourquoi a-t-il alors répugné, par voie interposée, à ma proposition de le faire sucer les seins qui t’ont fait grandir ? - En avait-il besoin à son âge ? Et ceux de sa maman lui étaient-ils déficitaires ? Sais-tu que tes pratiques surannées au motif caché me font humilier partout ? » Ce passage à lui seul est la préfiguration du destin impossible à chaque fois que s’en mêlent les us et coutumes. Avec le doigté du Chirurgien, l’auteur ouvre sans malheureusement les refermer les abcès… car moi – et c’est cela ma chance – j’ai l’impression de reconnaitre certains faits derrière Antoine, révolté, scandalisé mais parcourant toutes les courbes des méandres de sa vie !