Analyse des stratégies paysannes de lutte contre la pauvreté

Dans le cadre de la politique de libéralisation de l’économie et l’application de nouvelles politiques agricoles et environnementales,l’Etat Camerounais a mis en place dès 1990 une nouvelle réglementation favorisant l’émergence d’organisations paysannes et communautaires.Cet environnement juridique a permis l’essor d'organisations de producteurs, avec l’appui des programmes et l’aide internationale.Parmi ces programmes,le Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricoles (PNVRA),de 1988 à 2005 a œuvré à promouvoir le mouvement paysan. En 2003, près de 2347 organisations de producteurs de la région du centre ont bénéficié de l’assistance du PNVRA.Ceci a permis l’amélioration de la structuration de 91% des paysans au sein des groupes d’initiative commune (GIC)–le regroupement de 33% d’OP autour de filières agricoles porteuses – une mobilisation de 20% de l’épargne des membres.Le cacao, le manioc et la banane plantain constituent les principales spéculations des OP. L’accès limité aux services financiers, la baisse des rendements dus aux aléas climatiques constituent des freins à l’émergence d’une dynamique soutenue du mouvement paysan au Cameroun.