Communiquer pour lever des fonds: le modèle américain

Face au désengagement progressif de l’État et à une compétition accrue à l’échelle internationale, établissements de l’enseignement supérieur et institutions culturelles vont devoir systématiser le recours à des fonds privés. La première des difficultés, à la fois en interne et en externe, est l’absence de culture philanthropique en France. D’un point de vue fonctionnel, même si l’on considère cette barrière culturelle non insurmontable, il n’existe en France aucun modèle structuré de communication adapté à ces secteurs. Aux États-Unis, la philanthropie est à la fois une philosophie de vie et une nécessité matérielle. Les universités et les institutions culturelles sont ainsi dans leur majorité financées par des fonds privés qu’elles lèvent grâce à une communication personnalisée. Il existe ainsi en matière de communication de levée de fonds une multitude de modèles. Dans quelle mesure ces modèles sont-ils adaptables à l’ensemble de nos établissements de l’enseignement supérieur et de nos institutions culturelles? Peut-on systématiser des pratiques adaptées au contexte juridique et sociologique américain au sein d'organisations françaises?